Anthropomorphisme

On se rend compte qu’il est souvent rapide et facile de donner des caractéristiques humaines à un animal. On entend souvent « mon chien est jaloux », « il a fait ça pour se venger », « il est lunatique » ! Or quand on y réfléchit, nous faisons cela car nous ne comprenons pas notre animal. Nous ne savons pas pourquoi il agit ainsi, alors le raccourci vers l’anthropomorphisme nous fait dire de fausses vérités et agir de façon incohérente pour l’animal.

Il est dangereux de se contenter de cette voie. En apprenant à comprendre notre chien, nous saurons pourquoi il urine devant nous quand on rentre, pourquoi il a mangé les pieds de la table, et pourquoi il se roule dans des charognes ! Nous accepterons sûrement mieux le fait qu’il renifle l’arrière-train de ses congénères et qu’il aime se rouler dans la terre après sa douche ! Comprendre que le chien ne veut pas nous nuire, mais que ses actions sont guidées par ses besoins et par les signaux qu’on lui envoie.

Le comprendre c’est aussi accepter qu’il est chien, qu’il a ses propres besoins, différents des nôtres. Faire un pas vers lui, qui fait tout pour nous comprendre, c’est s’assurer une cohabitation sereine.

Reprenons l’exemple du chien qui urine à l’arrivée de son maître : peut-être que le chien est resté trop longtemps sans pouvoir soulager sa vessie (imaginons-nous à sa place !), il est si soulagé de ne plus être seul qu’il ne contrôle plus sa vessie ; mais c’est peut-être aussi que le chien a l’habitude de se faire gronder quand son maître rentre, et qu’uriner est pour lui l’ultime signe d’apaisement envers son maître.

Illustration : CC Andrew Mason

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