L’éthologie et ses apports à l’éducation canine – 2

Connaître le chien c’est aussi savoir quelles sont les étapes importantes de sa vie, les semaines clés, connaître ses besoins en tant qu’animal social.

C’est aussi accepter qu’il est chien et non humain, et qu’il faut absolument éviter tout anthropomorphisme qui va à l’encontre de la logique canine. Connaître le chien permet de penser chien et non plus humain, de se mettre à sa place autant se faire que peut. C’est à nous de le faire car le chien lui ne pourra pas se mettre à notre place ! Cela permet donc à l’éducateur de trouver les bons mots pour le propriétaire, de lui montrer les méthodes qui vont faire que le chien « obéira » aux ordres donnés. Cela permet aussi au couple chien-homme de se faire confiance pour vivre en harmonie en se respectant mutuellement.

Toutefois on ne peut pas résumer le chien à un seul éthogramme, car l’espèce « chien familier » contient à elle seule plus de 300 races différentes ! Les études réalisées sont faites pour le loup voire pour les chiens vivants en meute sans propriétaire. Or le chien tel que nous l’avons dans nos foyers n’est ni un loup, ni un dingo.

Chaque chien domestique vit dans un environnement particulier : avec ou sans enfants, avec d’autres chiens ou non, des chats etc… Des humains qui sont là toute la journée, ou que le soir etc. Qui connaissent leur chien, ses aptitudes. Il ne faut pas oublier que les 12 premières semaines de sa vie vont aussi être déterminantes, et que souvent ces 12 semaines se passent avec les humains, et que c’est encore eux qui vont avoir un rôle auprès de la mère et de ses chiots.

Si l’on prend en compte la race du chien, on comprendra que celui qui est très frileux aura plus de mal à se concentrer sur le cours si il fait 0°C, que si c’est un grand chasseur il risque de se mettre à courir dès qu’il voit au loin une proie, etc. Certains chiens sont très sensibles et n’apprécieront pas qu’on leur appuie sur le bassin pour les faire asseoir… Si l’éducateur canin ne prend pas en compte l’individualité du chien et qu’il continue a vouloir que son propriétaire le fasse asseoir en lui tenant la tête et en appuyant sur son arrière train, on mène le chien et son maître à l’échec. Et donc à une baisse de confiance mutuelle.

C’est là que le rôle de l’éducateur prend tout son sens : il n’y a pas une formule unique pour tous les chiens et tous les propriétaires. Il faut nous adapter à l’humain qui mène et à son chien.

On peut donc conclure qu’un éducateur canin qui n’a pas de connaissance en éthologie canine restera sur ses croyances et ne pourra pas comprendre le chien. Aussi, son rôle auprès du propriétaire sera vite diminué car il n’aura pas d’apport de savoir, de plus sa pratique n’aura aucun fondement scientifique. Si les besoins éthologiques de l’animal ne sont pas pris en considération, cela engendre des situations de frustration, d’anxiété ou même de privation qui conduisent le chien à chercher des exutoires sous la forme de comportements inadaptés.

Le chien a un mode de fonctionnement, et une fois qu’il est compris, cela permet de respecter son intégrité physique, psychique et émotionnelle. C’est ce qui permet à l’éducateur canin d’orienter un duo homme-chien vers un objectif soit comportemental soit d’éducation en étant dans la confiance et le respect mutuel.

Photo : CC Wayan Vota

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2 commentaires sur “L’éthologie et ses apports à l’éducation canine – 2
  1. amon dit :

    euh 2 mots
    J’AIME !
    voilà paf c’est fait

    A quand le prochain ?? :p

  2. Kanidikoi dit :

    Merci Amon !!!! C’est un travail que j’ai fait pour ma formation, et je pensais qu’il avait sa place ici, alors je partage avec vous !!!

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