Comment l’homme et le chien communiquent-ils ? – 4

Nous allons nous intéresser maintenant aux différents moyens utilisés par l’homme et le chien pour communiquer ensemble. (suite)

L’odorat :

Bien que chez l’homme l’odorat ne soit pas utilisé pour communiquer avec un chien, le chien lui sent chez l’humain toute variation corporelle, visible ou invisible. C’est ainsi que le propriétaire va transmettre sa peur dans une situation à son chien, sans avoir émis le moindre son. Il verra alors son fidèle compagnon changer de comportement (il peut avoir lui aussi peur et se cacher, mais aussi être prêt à défendre son maître).

La communication visuelle :

Elle est bien sur tout aussi importante entre l’homme et le chien. Il s’agit des mouvements émotionnels involontaires et des mouvements moteurs volontaires et spécifiques.

Les mouvements émotionnels involontaires : Ils concernent le diamètre de la pupille (mydriase en situation de peur ; myosis quand le chien est agressif), les bâillements, la pilo-éréction, les tremblements musculaires, les mictions et l’émission de phéromones. Ces signaux sont pour la plupart visibles par l’homme.

Les mouvement volontaires : Nombreux, complexes et spécifiques, ils nécessitent un apprentissage, même s’ils sont inscrits dans le patrimoine génétique. Ces apprentissages ont lieux lors de la période de socialisation du chiot, et se font essentiellement au cours du jeu. On parle de postures, mimiques et de la position de la queue. La bonne socialisation du chiot est primordiale, pour se faire comprendre des humains et des autres chiens.

• Les postures d’appel au jeu : elles ont pour but de diminuer la distance et de favoriser le lien. L’avant du corps est baissé, l’arrière train dressé et la queue fait des mouvements de fouet.

• Les postures agressive ou d’attitude assertive : corps dressé, oreilles droites et pointées vers l’avant, poils hérissés, tête haute, attitude raide, membre tendus, démarche lente : le chien veut paraître plus grand. Il ne quitte pas des yeux le protagoniste et se dirige directement vers lui.

• La posture de soumission : la démarche est hésitante, le chien se tient de façon à paraître le plus petit possible, donc en position basse, son corps est affaissé, la queue entre les pattes, les oreilles vers l’arrière. Il évite le regard du chien (ou de l’humain) qu’il craint. Cette approche soumise permet d’éviter le conflit. Ce n’est pas une posture de chien battu ou peureux ! Lorsqu’il se met dans cette position, l’humain doit arrêter de le gronder, car sinon il ne comprend plus la communication.

• Les postures d’apaisement : ce sont plutôt des signaux. L’antagoniste peut détourner le regard, fuir, s’immobiliser, éviter l’humain. A ce stade pour qui connaît bien le chien, l’humain doit cesser tout signe de menace pour respecter ce code canin. Le chien peut aussi présenter son ventre en ramenant sa queue sur son abdomen, et émettre quelques gouttes d’urine.

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