Certains chiens se retrouvent sous le feu des projecteurs. Ils deviennent alors LE chien à la mode, que tout le monde (ou presque) veut.
Ces chiens – je pense par exemple au Cocker de Boule et Bill dans les années 70-80, au Saint Bernard de Beethoven dans les années 90, au Labrador, au Border Collie, au Chiwawa et j’en passe – subissent de plein fouet l’effet mode.
La demande augmente, certains particuliers se mettent à faire faire des portées à leur femelle sans contrôler la sélection, les animaleries présentent ces charmantes boules de pois toutes jeunes… Et certains craquent.
En effet, quoi de plus sympa que d’adopter ce chiot Saint Bernard, il va forcément être aussi mignon et drôle que dans le film, les enfants vont avoir un super ami… Après quelques mois, les adoptants se retrouvent avec un chien de plus de 70 kg, qui est difficile à tenir dans un petit coin du salon et qui demande une certaine quantité de nourriture et de soin !
Le Cocker est peut-être celui qui a le plus souffert de cet engouement (en tout cas celui pour lequel je connais le mieux le problème !) : il a été « produit » par certains n’importe comment pour répondre à la demande. Sont nés alors des chiens peu équilibrés, avec un caractère « lunatique », qui mordent sans prévenir. Quand nous avons eu notre cocker, il y a bientôt 10 ans, nous ne comptions plus les gens qui nous disaient « oh moi j’ai eu un cocker, il était gentil, mais tellement lunatique », d’autres « ah mais avec les enfants il est sûrement agressif », ou encore « ah comme ils sont têtus ces chiens »…
Les effets pervers de ces effets de modes sont terribles pour les chiens concernés : adoptions puis incompréhension des propriétaires sur les besoins de la race. Il semble évident qu’un Border Collie a besoin de pouvoir exprimer son agilité et son intelligence, et que le confiner dans un panier sans le promener correctement, ne va pas lui convenir. Qu’un Chiwawa ne va pas forcément aimer courir des kilomètres avec son maître. Qu’un Labrador n’est pas un chien qui va forcément aimer que les enfants lui tirent la queue… Souvent c’est par l’ignorance des propriétaires que se développent des troubles du comportement pour les chiens. Et pour certains, quand plus rien ne semble possible (et qu’il n’y a pas demande d’aide aux professionnels), l’abandon ou l’euthanasie…
Photo : CC Wikimedia
Tout juste Auguste !
Et c’est sans compter les tares génétiques car pour reproduire à moindre frais on croise frère et sœur, père et fille, mère et fils.
Le problème je le connais sur le BA, quand j’ai eu ma puce j’ai eu droit à tous les lieux communs sur cette race.
Et aujourd’hui c’est le Berger Australien qui est dans la mouvance et qui en souffre !
Oui les tares génétiques sont présentes et du coup les chiens subissent aussi des années après leur « mauvaise » image…
Le Berger Australien n’est pas en reste tu as raison, et les éleveurs se retrouvent avec des gens qui veulent telle couleur de robe mais qui ne connaissent rien à la race. C’est bien dommage.